Lundi 1er avril, il sera offert aux grands bébés une nouvelle façon de dormir.
Comme nous aimons à le dire, l’observation a, en ce qui concerne la petite enfance, fonction d’écoute. Nous observons qu’un des moments les plus délicats pour les tout-petits de la crèche est l’endormissement. Et nos observations rencontrent celles de Maria Montessori (1870-1952) qui dit au sujet des lits :
Le lit des enfants qui savent déjà se mouvoir seuls est une hérésie. Différent du berceau qui a sa beauté et son moelleux, différent du lit des grandes personnes fait pour s’étendre commodément et dormir, ce qu’on appelle le lit d’enfant est la première prison qu’offre la famille à ces êtres qui luttent pour leur existence intellectuelle. La haute cage de fer (quoiqu’elles sont plus en bois de nos jours) dans laquelle les parents les font descendre pour trouver le gîte forcé est à la fois une réalité et un symbole. Les enfants sont les prisonniers d’une civilisation construite exclusivement par l’adulte pour le bien de l’adulte, qui se resserre toujours davantage, ne laissant à la liberté de l’enfant qu’un espace progressivement réduit. Le lit de l’enfant est une cage surélevée afin que l’adulte puisse manier l’enfant sans avoir le mal de se baisser ; il peut ainsi abandonner cet être qui, sans doute, va pleurer, mais ne se blessera pas.
Nous proposerons d’abord au plus grands des bébés puis ensuite aux plus petits, de dormir au sol sur un grand matelas,
Vendredi 29 mars nous enlevons les lits “cages” de la première chambre, nous ôterons la porte qui sera remplacée par un tunnel qui donnera aux enfants un accès libre à leur espace de sommeil.
Pendant cette période expérimentale, un adulte supplémentaire sera présent chez les tout-petits afin de les accompagner au mieux dans leur envol vers cette nouvelle liberté.
Nous vous remercions de la confiance que vous nous accordez, et nous ne manquerons pas de vous tenir informés des réactions de vos enfants.