Le projet éducatif

Le projet éducatif

Une valeur au cœur de notre projet : le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant.

La Convention des droits de l’enfant stipule dans son article 3 que :

Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.

Mais comment objectivement savoir quel est l’intérêt supérieur de l’enfant ?

Les  recherches en neurosciences nous apprennent que, la façon dont les adultes familiers de référence réagissent à l’égard des bébés, leur gazouillis, les échanges de sourires, la répétition des sons, de mots, de gestes, la joie devant ses progrès sont, avec une nutrition de qualité, la composante essentielle de son développement émotionnel, physique et cognitif. Il est nécessaire d’éviter l’exposition à des niveaux de stress excessifs durant les premiers mois de vie, qui perturbe littéralement  l’architecture du cerveau. Forts de ces informations et soucieux de répondre au mieux  à la mission qui est la nôtre, nous avons pensé notre projet d’établissement dans ce sens.

Notre projet d’établissement

Il est la base du travail de l’équipe éducative, détermine le rôle de chacun et explique les grandes lignes de la pédagogie. Il est discuté et retravaillé en réunion d’équipe et avec les médecins. Six principes sous-tendent ce projet :

  • Respect des rythmes des enfants
  • Respect de leur personnalité
  • Respect de leurs goûts
  • Respect de leurs chagrins, peurs, joies, émerveillements etc
  • Respect de leur famille
  • Respect de nous-mêmes

Nous pensons également que le respect des enfants repose sur une attitude d’accueil dont le premier temps va être l’observation de ce qu’ils montrent de leurs besoins et de ce qu’ils sont. Cette observation entraîne la connaissance, la tolérance, la patience et permet aux adultes d’avoir une attitude adaptée, pour accompagner, soutenir, et encourager au plus près les enfants, et leur proposer des jeux appropriés à leurs besoins. Une telle attitude d’accueil rassure les enfants. De plus, donner aux enfants une stabilité dans leurs repères relationnels,temporels et spatiaux, leur  permet de se forger une assurance interne, qui va leur permettre de développer une bonne estime de soi.

Le projet d’établissement est un document pérenne et évolutif : il s’enrichit chaque année de nouvelles réflexions et de nouveaux objectifs : par exemple, «la pudeur, l’enfant et son corps», «les phrases qui font du bien» ou «les jeux multifonctionnels qui favorisent l’imagination des enfants».


-Quelques exemples de notre démarche-


*Les petits princes aux pieds nus*

Depuis toujours, nous constatons que les enfants se déchaussent dès qu’ils en ont l’occasion. Les enfants aiment être pieds-nus, mais  pourquoi donc ?Pour soutenir le corps et permettre la marche, le pied fait appel à vingt et un muscles, vingt-six petits os, trente et une articulations. Il sollicite soixante-deux glandes sudoripares au centimètre carré, une bonne centaine de ligaments et plus de sept mille deux cents terminaisons nerveuses. Marcher pieds-nus est ainsi l’occasion de massages spontanés des zones stratégiques des terminaisons nerveuses, permettant de rééquilibrer les flux nerveux et de donner à la colonne vertébrale et aux muscles la bonne direction pour leur équilibre.

La marche pieds-nus est simple à mettre en place, puisque nous avons constaté que les enfants ont mis spontanément en place cette pratique, en se déchaussant dès leur arrivée. Souvent d’ailleurs, les parents n’insistent pas pour les chausser. C’est pourquoi nous avons souhaité accompagner cette pratique spontanée en :

  • Informant les familles avec des affiches et cet article ;
  • Créant des panneaux amusants sur les pieds-nus ;
  • Installant des boîtes à chaussettes ;
  • Déterminant des zones de pieds-nus à savoir l’intérieur de la crèche et dans le jardin ;
  • en mettant en place des soins à apporter aux petits-pieds après une marche dans le jardin par exemple.

Les enfants ont raison, marcher pieds-nus c’est bien mieux !

*Une démarche éco-responsable*

La crèche s’est engagée dans une démarche éco-responsable concernant l’alimentation. Conscients des dangers que présente l’utilisation de produits chimiques sur l’environnement et des bienfaits d’une alimentation biologique sur la santé  (a fortiori sur la santé des tout- petits), les repas des enfants sont confectionnés avec des produits frais issus uniquement de l’agriculture biologique.

*Vivre dehors*

Offrir aux enfants une vie plus proche de la nature et de ses richesses est un projet qui nous tient à cœur.

À la crèche, la plupart du temps et chaque fois que celui-ci le permet les enfants dorment, déjeunent et jouent dehors.

La nature offre aux enfants un univers riche en sensations et en aventures de toutes sortent.

Selon une étude québécoise (que vous pouvez trouver sur https://az675379.vo.msecnd.net/media/6105284/enonce-de-position))

Lorsque les enfants sont dehors, ils bougent plus, passent moins de temps assis et jouent plus longtemps, ils ont des comportements associés à de nombreux bienfaits pour améliorer le taux de cholestérol, la pression sanguine, la composition corporelle, la densité osseuse, la condition physique et plusieurs aspects de la santé mentale, sociale et environnementale.

Beaucoup de structures d’accueil de jeunes enfants se sont faites pionnières de l’accueil des enfants en extérieur, leur démarche est connue et reconnue, à commencer par l’expérience de Lockzi.

Une abondante littérature est disponible sur le net.

* Quelques liens vers des écrits à ce sujet :

– https://az675379.vo.msecnd.net/media/6105284/enonce-de-position

– Article « La santé c’est dehors que ça se passe ». 21/03/2012. http://www.davidsuzuki.org/fr/blogues/vert-sante/2012/03/la-sante-des-enfants-cest-dehors-que-ca-se-passe/

– Publication du Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes. http://www.familles-enfance-droitsdesfemmes.gouv.fr/wp-content/uploads/2017/03/Texte-cadre-v3.pdf

– Cardinal F. Perdu sans la nature. Québec Amérique. 2010.